Répercussions personnelles de l’usage de substances
Le projet CEMUSC n’est pas qu’une affaire de chiffres, c’est aussi une affaire humaine. Chaque point de donnée représente une personne ayant un savoir expérientiel de l’usage de substances, et les répercussions de cet usage se font sentir sur les familles, les milieux de travail et les communautés.
Chaque point de donnée reflète aussi l’expérience unique d’une personne avec les secteurs qui contribuent aux coûts et méfaits estimés dans le cadre du projet CEMUSC.
Par exemple, si une personne est hospitalisée ou doit passer du temps à l’urgence pour une raison en lien avec l’usage de substances, cela nuit à son travail (elle doit prendre des jours de congé pendant son séjour à l’hôpital), et son état de santé peut aussi affecter de façon permanente sa capacité future à travailler et entraîner une perte de productivité. D’où l’importance de comprendre la complexité des expériences vécues avec l’usage de substances.
Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances a collaboré avec des personnes ayant un savoir expérientiel et leurs familles afin de comprendre leurs vécus, selon trois catégories : la justice pénale, les soins de santé et la perte de productivité. Avec leur aide, nous avons préparé une illustration de leurs cheminements et de leurs espoirs pour l’avenir.

Infographie du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances intitulée « Les coûts et méfaits de l’usage de substances pour la société canadienne ». Divisée en trois sections principales, de gauche à droite :
Coûts de justice pénale : Liste de problématiques, comme la conduite avec facultés affaiblies, les agressions physiques, p. ex. violence conjugale, les infractions à une interdiction de consommer, la difficulté à se trouver un logement sûr après sa libération et le manque de ressource après le traitement ou les soins. Met en évidence la nécessité de tenir compte des causes profondes, comme le traumatisme, la douleur et les déterminants sociaux de la santé.
Coûts de soins de santé : Mentionne les visites à l’urgence, le manque de lits dans les centres de traitement et le nombre accru d’hospitalisations dues à l’usage de substances. Les images représentent une ambulance, des lits d’hôpital et une personne vivant du stress. Quelques messages clés : on consomme souvent pour masquer des troubles de santé mentale, et l’usage prolongé d’alcool ou d’autres substances peut être mortel.
Coûts de perte de productivité : Montre des gens vivant du stress au travail ou ayant perdu leur emploi à cause de l’alcool au volant ou de problèmes de consommation. Mentionne l’incapacité à fonctionner au travail ou la perte de son emploi même quand on arrive à fonctionner, et indique que les seuils de crises ou d’accès au traitement sont trop hauts.
Il y a tout en bas une bannière qui dit « Trouver notre chemin » et « grâce à nos collectivités », avec des images sur les thèmes de l’entraide, du logement communautaire et du rétablissement. Les messages abordent l’espoir, la stigmatisation, le soutien communautaire et l’offre de meilleures options.

Les coûts de justice pénale sont attribuables à la criminalité associée à l’usage de substances ou aux lois concernant l’usage de substances et incluent les interventions policières, les procédures judiciaires et les services correctionnels. L’image vient nuancer les expériences vécues, surtout les effets à long terme d’un passage dans le système de justice pénale.
Sont inclus dans les coûts de soins de santé les coûts attribuables aux hospitalisations, aux chirurgies d’un jour, aux visites à l’urgence, aux services ambulanciers, aux épisodes de traitement spécialisé pour un trouble lié à l’usage de substances, à la rémunération des médecins et aux médicaments sur ordonnance.

Infographie sur les coûts et méfaits de l’usage de substances pour la société canadienne : coûts de justice pénale. En dessous, énumération de tels coûts : conduite avec facultés affaiblies; agressions physiques et violence conjugale; infractions à une interdiction de consommer; difficultés à se trouver un logement sûr après sa libération; aucune ressource après le traitement, les soins ou la libération – il n’y a aucun espoir de l’autre côté. En dessous, le texte dit : fatigue d’empathie dans toute la société. Il faut tenir compte des causes profondes, comme les traumatismes, la douleur et les déterminants sociaux de la santé, pour pouvoir guérir. En appui au texte, il y a aussi sur l’infographie des icônes d’un tribunal, d’une employée pénitentiaire avec une détenue, d’une voiture, d’un poing, d’un document, d’une maison, de gens en détresse, de mains levées et de cœurs. Logo du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances au bas.

Infographie sur les coûts et méfaits de l’usage de substances pour la société canadienne : coûts de perte de productivité. En dessous, énumération de tels coûts : occasions manquées au travail; perdre son emploi à cause de l’alcool au volant… « Je ne peux plus aller travailler! »; ne pas pouvoir fonctionner à cause de sa consommation, pouvoir fonctionner, mais perdre son emploi, à cause des politiques; les seuils de crises sont trop hauts; « Je ne vais pas assez mal pour aller en traitement »; « C’est pas comme si c’était du fentanyl ». En appui au texte, il y a aussi sur l’infographie des icônes de personnes vivant du stress au travail. Logo du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances au bas
Le concept de « perte de productivité » inclut les coûts (valeur du temps de travail perdu attribuable à la mortalité prématurée, invalidité de courte et de longue durée) et les pertes de revenu associés à l’incapacité de travailler ou à une baisse de productivité attribuable à l’usage de substances.
Il est possible de mener une vie constructive, saine et épanouissante, au-delà de l’usage de substances – il y a de l’espoir.

L’usage de substances touche chaque personne et communauté et l’ensemble de la société de différentes façons, où qu’on soit sur le continuum de la santé liée à l’usage de substances. En voici quelques exemples :
L’usage de substances touche chaque personne et communauté et l’ensemble de la société de différentes façons, où qu’on soit sur le continuum de la santé liée à l’usage de substances. En voici quelques exemples :

Illustration du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances intitulée « L’usage de substances nous touche de différentes façons ». Montre six scènes représentant certains des effets de l’usage de substances : une famille réunie autour d’une table où de l’alcool est servi, avec des enfants qui observent; des ambulanciers transportant une personne sur une civière dans une salle d’urgence achalandée; un policier à un contrôle routier; une personne stressée travaillant tard dans la nuit entourée des mots « Culture organisationnelle négative », « Insécurité d’emploi », « Demandes élevées », « Lourde charge de travail » et « Conciliation travail-famille difficile »; scènes de familles en deuil d’un proche; journaliste avec une bulle de texte qui dit « Le tabac, l’alcool et les opioïdes sont les principales causes de décès attribuables à l’usage de substances au Canada »; infirmière en milieu scolaire qui discute et fait un dépistage avec un étudiant. Au bas, texte qui dit : « À la maison. Au travail. Dans nos communautés. Visitez le CEMUSC.CA. »

Dynamique familiale
Les coûts et méfaits de l’usage de substances sont principalement attribuables à l’alcool – l’une des trois substances légales au Canada. De nombreuses personnes sont exposées à l’alcool à la maison, lors de rencontres sociales et dans les médias. Même en petites quantités, la consommation d’alcool est néfaste, peu importe l’âge, le sexe, le genre, l’ethnicité, le niveau de tolérance ou le style de vie.
Boire moins, c’est mieux.
Soins de santé
Les événements traumatisants liés à l’usage de substances contribuent considérablement aux visites à l’urgence et aux hospitalisations. Les cas de comportements psychotiques ou d’intoxications ont augmenté au fil du temps et surchargent le système de santé en faisant augmenter les coûts de soins de santé associés à l’usage de substances.


Conduite avec facultés affaiblies
Les coûts de la conduite avec facultés affaiblies ne se limitent pas aux amendes. En effet, la conduite affaiblie par l’alcool ou d’autres substances peut mettre des vies en danger – y compris la vôtre. Elle a aussi des répercussions dévastatrices sur l’économie et la société. Faites preuve de prévoyance et de prudence.
Milieux de travail
Le stress au travail contribue à l’usage de substances, notamment d’alcool, de médicaments sur ordonnance et de substances illicites. Les emplois très stressants, les longues heures et les environnements de travail toxiques peuvent inciter les employés à adopter des mécanismes compensatoires malsains, ce qui crée un cercle vicieux nocif pour les gens et les organisations. Les employeurs peuvent investir et bâtir des milieux de travail plus sains, et les employés méritent d’avoir accès à du soutien sans préjugé lorsqu’ils ont des difficultés avec leur santé liée à l’usage de substances.


Crise et perte
Les décès liés à l’usage de substances touchent ceux et celles qui consomment de l’alcool ou de la drogue, leurs familles et leurs communautés partout au pays. Des soins objectifs et empreints de compassion sont nécessaires pour répondre aux besoins croissants et complexes associés à la crise de l’usage de substances. Les données CEMUSC contribuent à des politiques de santé publique qui protègent la santé et le bien-être des gens et de leurs communautés.
Milieu scolaire
Les jeunes consomment souvent des substances comme l’alcool et le cannabis et peuvent en subir les effets à long terme plus que tout autre groupe d’âge. Lorsqu’il est compromis, l’état de santé d’une personne, y compris sa santé liée à l’usage de substances, peut influer sur son éducation et ses perspectives d’avenir. Tout le monde, surtout les jeunes, a besoin d’un soutien sans préjugé pour comprendre les risques associés à l’usage de substances.
